lundi 7 octobre 2013

VALLS DONNE DE LA VOIX AU FN

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/valls-donne-de-la-voix-au-fn-141837




Le sondage publié par le Parisien fait de Valls la personnalité politique préférée des Français et le rempart le plus solide face au FN... On prend vraiment les Français pour des veaux ! Malheureusement, cela fonctionne... Ou pas.


Je m'explique : d'une part, il faudrait arrêter de faire croire qu'un sondage sur un échantillon d'un millier de personnes soit représentatif d'une opinion collective et d'autre part, Hollande et son berger allemand d'intérieur font tout ce qu'ils peuvent pour donner de la voix au FN. Islam, mariage pour tous, Roms...Tout est fait pour exacerber les ressentiments du peuple de droite afin de le soumettre à la tentation extrémiste : plus le FN sera fort, plus la question se posera à l'UMP d'un positionnement à l'extrême droite, plus Hollande aura de chances de voir la droite présenter pléthore de candidats en 2017. Ce qui est infect dans cette méthode que j'ai appelé "La mitterande" est que notre président préfère s'appuyer sur l'échec du camp d'en face plutôt que sur sa réussite afin d'être réélu...


Cela revient à dire qu'il mise sur échec dès le début du quinquennat et là, la politique ne devient plus qu'un jeu de dupes d'incompétents auto-satisfaits. J'ai décrit cette bonne vieille méthode politique érigée en dialectique républicaine inévitable par l'autre François dans "la Mitterande..."

Mais revenons à ce soi-disant sondage réalisé par BVA pour le Parisien.

Les Français n'aiment pas les math ! J'en sais quelque chose, j'enseigne cette matière. Il est donc tellement facile de leur raconter n'importe quoi en leur faisant croire qu'il y a derrière une validité mathématique, scientifique...

Tout d'abord, le problème principal dans ce type de sondage est l'échantillonnage. En effet, lorsque l'on souhaite obtenir des statistiques représentatives, on essaye de prendre un échantillon de la population représentatif de cette population. On fait donc en sorte de choisir un panel de sondés qui corresponde le plus au paysage social de la population. De plus, on essaye de sonder un nombre de personnes assez important pour laisser peu de places aux incertitudes qui de toutes les façons sont inévitables. Le jeu consiste donc à minimiser ces incertitudes... Bien sur, cela dépend du résultat que l'on veut obtenir et donc de qui commande le sondage.

Sur le sondage publié par le Parisien, il est mentionné que l'échantillon sur lequel repose ce sondage se compose de 1016 personnes recrutées par téléphone et via internet. En statistique, tirer des conclusions d'un sondage réalisé sur un échantillon d'un millier de personnes pour représenter 65 millions de Français, cela s'appelle de l'escroquerie intellectuelle. Il n'est même plus question d'incertitudes à ce niveau de fourberie, mais d'astrologie. Autant demander à Madame soleil ce les Français pensent de mon voisin.

C'est alors qu'une autre zone d'ombre me taraude : qui sont les personnes interrogées ? Des lecteurs du Parisien ? Sont-ils de Neuilly-sur-Seine, de Montreuil ou du VII arrondissement de Paris ? Des cadres, des chômeurs ? Il me semble difficile de faire entrer dans un échantillon de 1016 personnes toutes les catégories socio-professionnelles de tout âge et de toutes sensibilités politiques... Il a donc fallu faire des choix. D'autant plus que la plupart d'entre nous ne répondons pas automatiquement aux sondages qui nous sont soumis par téléphone ou internet. Quel est donc le profil du chaland qui accepte de répondre le plus souvent aux sondages à caractère politique ? Est-il politisé voire même militant ? Ce problème statistique n'est jamais posé pourtant, il représente un biais très important qui à lui seul peut rendre tous les sondages totalement caducs.

Biaisé, le voilà le maître-mot qui donne toute sa valeur à tous ces sondages que l'on nous assène comme autant de vérités. L'échantillon est biaisé, les questions sont biaisées, les conclusions sont biaisées et nous nous sommes baisés !

La seule conclusion que l'on peut tirer d'un sondage concerne la stratégie de communication de ceux qui l'ont commandé. Qui a commandé le sondage dont traite cet article, une semaine après les couacs gouvernementaux concernant les Roms ? La place Beauvau, l'Elysée, la presse de droite majoritairement dirigée par les industriels patrimoniaux du CAC 40 ? Car à la vérité, un institut de sondage n'est qu'un prestataire de service qui ne fait que manipuler les chiffres pour obtenir les conclusions souhaitées par leurs clients. Sont pas fous, ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied en tirant des conclusions qui lèsent leurs clients. Faut bien qu'ils mangent nos sondeurs, BVA et autre SOFRES...

Pour ma part, je n'apprécie pas du tout Manul Vall et son mimétisme sarkozyste et si je m'en réfère à mon entourage ainsi qu'aux différents médias citoyens auxquels je participe, je ne suis pas le seul. Il suffit d'ailleurs de se référer aux très nombreux commentaires négatifs qu'a suscitée sa sortie sur les Roms. Mais alors quand je lis sur le Parisien, qu'il se veut être le rempart contre le FN, là, je m'étrangle dans mon vomi !

Comme le lui a demandé Hollande, il nous fait "la Mitterande", cette position du Kamasutra qui consiste à sodomiser une personne que vous regarder en face, les yeux dans les yeux comme dirait l'autre exilé. Depuis qu'Hollande est élu, il fait tout pour donner de la voix au FN afin de faire imploser l'UMP entre sa droite dure et son centre mou. Ainsi, il se retrouve comme seul rempart républicain contre l'extrême droite et surtout, en occupant le centre, il peut mener une politique ultra-libérale en disant merde à sa gauche. il n'a même pas contrairement à son prédécesseur à provoquer la cohabitation pour gouverner avec ses amis de droite, du MEDEF et DU CAC 40. Il représente avec son néo-Sarko, ce que la droite a fait de mieux depuis Giscard : une droite décomplexée qui dialogue avec l'extrême droite.


Quoiqu'il en soit, si vous ne souhaitez par faire la même erreur que Sarko, Messieurs Hollande et consorts, arrêter de faire confiance à vos communicants, ils coûtent très cher, ils font de la merde et manquent d'imagination. Commander des sondages pour choisir une stratégie de communication peut donner des résultats surprenants et Sarko, qui s'est fait enfler par un Buisson, pourra vous le confirmer !

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